Quelles sont les coutumes et les traditions malgaches ?

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La grande île a d’énormes richesses touristiques. Elle possède des baies aux plages idylliques. Grâce à sa charte environnementale, elle est devenue un large corridor d’espaces verts. Mais elle surprend également par sa culture métissée aux origines à la fois asiatique, africaine et européenne. En effet, Madagascar a été le lieu de passage d’une multitude de civilisations dans le passé. Une fois sur « l’île rouge », vous serez médusé par sa population chaleureuse et bienveillante. On vous dit tout sur les traditions et les coutumes de cet adorable peuple.

Sommaire

Musique et danse

On ne peut parler de musique sans faire allusion à la danse. On le sait, la musique est chantée pour être dansée. Les musiques malgaches et les danses qui les accompagnent sont caractérisées par l’identité culturelle des émigrés asiatiques et africains à l’origine du peuplement. La culture malgache est assez spéciale. Comme on le notifiait à l’entame de notre article, elle s’est construite sur les différentes cultures qui ont conquis la région ou qui ont été de passage. Par exemple, à Antananarivo, la capitale de l’île, vous ressentez plus l’influence culturelle française et asiatique, alors que dans d’autres régions côtières l’influence africaine et arabe est plus ressentie. Il faut dire que chaque phratrie a un style musical qui lui est spécifique. Le Madagascar est réputé être un pays qui aime chanter, danser et s’amuser en toutes occasions. De la naissance à la mort, tout est célébration. À titre d’exemple, il y a :

  • le Famadihana ou « retournement des morts » : Il s’agit d’un rite funèbre qui fait la notoriété culturelle de Madagascar caractérisé par une avalanche de chants, de danses et de rythmes. Cet évènement a lieu essentiellement vers le mois d’août et ressemble quelque peu à une certaine coutume indonésienne.
  • Le tromba ou rite de possession : ce rythme permet aux Malgaches de communiquer avec les esprits de leurs ancêtres. Au cours de ce rituel, le possédé généralement est incarné par un roi qui prend possession de son corps pour donner conseil aux vivants. On a recours à cette pratique dans les situations de crise ou de mésentente
  • L’hira gasy : il serait inconcevable qu’on aborde les traditions musicales malgaches sans faire allusion à l’hira gasy, ce spectacle constitué de chants, danses, théâtre, discours où rivalisent deux troupes. Les musiciens utilisent des instruments modernes européens.

L’artisanat traditionnel malgache

En ce qui concerne l’artisanat, chaque contrée a ses particularités. L’art malgache est une activité essentiellement rurale, mais connait aujourd’hui un certain développement dans les villes. En général, les œuvres artisanales sont utilitaires et sont utilisées pour les activités agricoles. Mais avec les touristes qui n’ont cessé d’augmenter, les Malgaches ont commencé par accorder une grande importance à la qualité des objets d’art qu’ils produisent. Les œuvres sont très belles et bien décorées. Beaucoup de touristes les achètent en guise de souvenirs. Vous trouverez donc des objets de diverses natures.

  • Des objets en bois : plusieurs types de bois sont utilisés comme matériau à savoir l’ébène, le bois de rose, le palissandre, etc. Vous trouverez dans le Sud des masques mahafalys dans le Sud. Vous pouvez aussi acquérir des boîtes à miel en forme de zébu ou des boîtes en bois vieilli aux dessins géométriques ou encore des sculptures Zafimaniry

Les fady

C’est l’ensemble des interdits ou des tabous. Ce sont des recommandations parfois improbables et étranges qu’il vous faut respecter dans certains lieux et sites sacrés. Ils sont ancrés dans la tradition malgache. L’observance de ces interdits s’effectuait par les ancêtres et aujourd’hui encore, cela continue. On vous énonce quelques fady :

  • les coups de pied au mur font perdre les grands-parents ;
  • siffler au beau milieu de la nuit incarne des esprits malveillants ;
  • ne pas cracher à la figure des gens au prix de devenir albinos ;
  • etc.

Il ne s’agit là que des fady qui concernent une attitude et qui sont considérés comme des superstitions. Mais, ces interdits peuvent être liés à une tenue vestimentaire, à un jour d’accès, à une coutume alimentaire, etc. Par exemple, il est interdit de toucher ou d’uriner sur des édifices mortuaires et des tombeaux. Il en est de même pour les arbres sacrés. Toutefois, ils varient d’une région à une autre.

Les religions et croyances

Sur l’île rouge, la population est monothéiste. Cela veut dire qu’elle ne reconnait qu’un seul être transcendant comme Dieu. Il est appelé Zanahary, ou encore Andriamanitra (le prince parfumé). Cependant, les Malgaches estiment que ce dieu est loin. Pour cela, ils prennent les ancêtres comme des médiateurs pouvant intercéder pour eux auprès de Zanahary. Raison pour laquelle ils invoquent ces ancêtres pendant les différents rituels. Précisons que cette croyance est purement traditionnelle. Cependant, vu que le pays a une culture mixte. D’autres religions issues d’autres cultures sont aussi présentes. Les grandes religions européennes notamment le protestantisme et le catholicisme sont également pratiquées. Quant à la présence de l’islam à Madagascar, son implantation est essentiellement due aux migrations sur la côte des Indonésiens.

Les devins et astrologues

 Sur la Grande île, on accorde une grande importance aux devins. Nous avons le mpanandro. Il est sollicité pour conseiller sur les grandes décisions comme la tenue d’un voyage, ou la construction d’un logement. Mais il n’est pas le seul que les Malgaches consultent. Il y a également le mpisikidy (un expert de la divination) et l’ombiasa (conseiller des rois et des nobles).